Cette fiche mémo porte sur les méthodes contraceptives pouvant être utilisées chez les patientes transplantées (rein, foie, cœur, poumon).Les patientes doivent recevoir une information sur les différents modes de contraception à utiliser dès que la greffe est envisagée.Toute méthode contraceptive doit être adaptée à chaque femme et choisie par et avec elle, en concertation avec le gynécologue et le service de transplantation en fonction de sa réalité quotidienne et des éventuelles contre-indications. La méthode choisie peut évoluer au fil de la vie et des situations rencontrées par la femme et/ou par le couple.
Méthodes contraceptives
Le préservatif (masculin, féminin) représente la seule méthode de contraception qui soit également efficace contre les infections sexuellement transmissibles (IST), y compris le virus de l’immunodéficience humaine. Il est donc indispensable d’associer un préservatif à toute autre méthode contraceptive si une protection contre les IST est recherchée.
Contraception oestroprogestative (forme orale, patch, anneau) |
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Progestatif seul (forme orale microprogestative, implant à l’étonogestrel, acétate de médroxyprogestérone injectable) |
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Dispositif intra-utérin (cuivre, à libération de lévonorgestrel) |
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Méthode barrière (préservatifs, diaphragme et cape associés à un spermicide) |
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Cas particuliers
Chez les femmes transplantées traitées par sirolimus ou évérolimus
Chez les femmes transplantées traitées par mycophénolate mofétil ou sodique
- informer sur les risques de tératogénicité et génotoxicité du produit ;
- remettre le guide de l’ANSM sur les risques de tératogénicité et génotoxicité du produit ;
- informer sur les différents moyens de contraception.
Informations spécifiques sur les méthodes contraceptives
- Il est recommandé de vérifier les interactions médicamenteuses potentielles avec la contraception choisie pouvant altérer l’efficacité de la contraception ou du traitement immunosuppresseur.
- L’acétate d’ulipristal peut entraîner une augmentation des doses circulantes de ciclosporine, de tacrolimus, de sirolimus et d’évérolimus, s’il est administré en même temps par voie orale.
- La contraception oestroprogestative peut entraîner une augmentation des concentrations circulantes de sirolimus, de ciclosporine, de tacrolimus et des corticoïdes. Il est recommandé de doser régulièrement ces immunosuppresseurs dans le sang.
- L’efficacité des préservatifs et des autres méthodes barrières lors d’une utilisation au long cours présente un taux d’échec élevé. Les méthodes barrières ne constituent pas une méthode fiable de contraception si elles sont utilisées comme seule méthode contraceptive.
- L’ acétate de médroxyprogestérone peut entraîner un risque de thrombose (phlébite et embolie pulmonaire)3.
- Il est recommandé de prendre en compte le risque augmenté de thrombose lors de la prescription d’une forme orale de contraception oestroprogestative chez les patientes ayant eu une greffe de poumon.
- Il est recommandé de prendre en compte le risque rare de migration de l’implant à l’étonogestrel dans les vaisseaux sanguins et dans la paroi thoracique.4
Méthodes contraceptives en cas de greffe d'organe compliquée : échec (aigu ou chronique), rejet ou allogreffe cardiaque compliquée de vasculopathie
Méthodes contraceptives en cas d'urgence (en respectant les contre-indications de la population générale)
Définition des catégories des maladies par rapport à leur bénéfice/risque d'utiliser un mode de contraception
En savoir plus
Sources HAS https://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_2870343/fr/contraception-chez-les-patientes-transplantees-rein-foie-coeur-poumon