La marée montante !

-----------------------------
Rédigé le 18/04/2019
Lecture du jour
-----------------------------


Il s'agit d'un signe clinique de l'OAP à l'auscultation pulmonaire correspondant à des râles crépitants bilatéraux envahissant les champs pulmonaires des bases vers les sommets telle une "marée montante".

Profitons-en pour revoir la sémiologique clinique de l'OAP de façon brève.

Les autres signes cliniques

  • sujet pâle, cyanosé, froid, couvert de sueurs, avec une tachypnée superficielle et une orthopnée (assis au bord de son lit),
  • angoissé avec oppression thoracique « en chape de plomb ».
  • Le patient se plaint d’une toux avec grésillement laryngé, ramenant une expectoration fréquemment « rose saumoné ».
  • Le début est souvent nocturne, brutal.

L’examen clinique appréciera l’existence de signes de gravité et confirmera le diagnostic évoqué dès l’inspection :

  • auscultation cardiaque : tachycardie, bruit de galop gauche. Éventuellement, souffle systolique ;
  • auscultation pulmonaire : râles crépitants envahissant les deux champs pulmonaires en « marée montante » ;
  • hypertension artérielle systolodiastolique habituelle ; plus rarement, pression artérielle basse et pincée (facteur de gravité)

SIGNE DE GRAVITE

  • Tachypnée > 30/min, bradypnée
  • Cyanose, marbrures
  • Troubles de la conscience
  • PA < 110 mmHg
  • Rapidité de la détérioration clinique


D’autres formes symptomatiques peuvent être observées :

  • forme bronchospastique : elle survient dans 50 % des cas chez le vieillard, l’insuffisant respiratoire chronique. Le diagnostic différentiel avec un asthme vrai ou une décompensation aiguë de BPCO est réellement difficile cliniquement. Il s’agit du pseudoasthme cardiaque, lié à l’œdème bronchiolaire ;
  • forme suraiguë : l’OAP compte parmi les causes de mort subite (diagnostic médicolégal) ;
  • forme subaiguë : caractérisée par une dyspnée au moindre effort, une toux, une orthopnée et des épanchements pleuraux ;
  • forme hémoptoïque.

Facteurs déclanchants

  • poussée ischémique,
  • trouble du rythme ou de la conduction,
  • arrêt de traitement ou prescription intempestive d’un inotrope négatif,
  • épisode infectieux,
  • anémie,
  • surcharge hydrosodée,
  • insuffisance rénale
  • La forme clinique la plus fréquente est l’insuffisance ventriculaire gauche aiguë nocturne, liée à une cardiopathie décompensée brutalement avec poussée hypertensive, survenant chez le sujet âgé

SON AUDIO