Troubles de l'oculomotricité


Le contexte clinique (traumatisme, diabète, SEP, terrain à risque vasculaire, dysthyroïdie ou myasthénie) et les signes associés (douleur oculaire, exophtalmie ou signes neurologiques) orientent sur une origine neurologique ou orbitaire et influencent le choix des examens complémentaires. L'imagerie peut être parfois à réaliser dans un contexte d'urgence (paralysie du III complète et douloureuse, Claude Bernard Horner ou suspicion d'AVC).

IRM encéphalique

  • Indiqué
  • Grade B
  • Dose 0
  • Que l'origine soit orbitaire ou neurologique c'est l'examen de première intention. Il permet une étude complète des muscles et des nerfs oculomoteurs. L'IRM permet une excellente approche de la caractérisation tissulaire des processus orbitaires. Elle évite l'irradiation du cristallin. Elle est formellement contre-indiquée en cas de suspicion de corps étranger ferromagnétique.

Scanner encéphalique

  • Indiqué seulement dans des cas particuliers
  • Grade B
  • Dose II
  • Il se substitue à l'IRM lorsque la réalisation de celle-ci n'est pas possible ou contre indiquée. Il est plus performant que l'IRM pour l'étude des parois osseuses orbitaires (traumatisme occulte du plancher orbitaire).

Angioscanner encéphalique

  • Indiqué seulement dans des cas particuliers
  • Grade B
  • Dose II
  • Ces techniques angiographiques à visée diagnostique sont privilégiées en première intention dans la recherche d'un anévrysme cérébral ou d'une dissection carotidienne et pour le bilan d'un processus vasculaire tumoral orbitaire.

AngioIRM encéphalique

  • Indiqué seulement dans des cas particuliers
  • Grade B
  • Dose 0
  • Ces techniques angiographiques à visée diagnostique sont privilégiées en première intention dans la recherche d'un anévrysme cérébral ou d'une dissection carotidienne et pour le bilan d'un processus vasculaire tumoral orbitaire.

GRADE A : PREUVE SCIENTIFIQUE ÉTABLIE

Fondée sur des études de fort niveau de preuve (niveau de preuve 1) : essais comparatifs randomisés de forte puissance et sans biais majeur ou méta-analyse d'essais comparatifs randomisés, analyse de décision basée sur des études bien menées.

GRADE B : PRÉSOMPTION SCIENTIFIQUE

Fondée sur une présomption scientifique fournie par des études de niveau intermédiaire de preuve (niveau de preuve 2), comme des essais comparatifs randomisés de faible puissance, des études comparatives non randomisées bien menées, des études de cohorte.

GRADE C : FAIBLE NIVEAU DE PREUVE

Fondée sur des études de moindre niveau de preuve, comme des études cas-témoins (niveau de preuve 3), des études rétrospectives, des séries de cas, des études comparatives comportant des biais importants (niveau de preuve 4).

AE : ACCORD D'EXPERTS

En l'absence d'études, les recommandations sont fondées sur un accord entre experts du groupe de travail, après consultation du groupe de lecture. L'absence de gradation ne signifie pas que les recommandations ne sont pas pertinentes et utiles. Elle doit, en revanche, inciter à engager des études complémentaires.

Classe

Intervalle de dose efficace (mSv)

Exemple

0

0

Ultrasons, imagerie par résonance magnétique

I

<1

Radiographie pulmonaire, radiographie standard des membres

II

1 - 5

Urographie intraveineuse, radiographie standard du bassin, du rachis lombaire scintigraphie du squelette, tomodensitométrie du crâne et du cou.
TEP/TDM du cerveau avec un radiopharmaceutique 18F.

III

5 - 10

Tomodensitométrie du thorax ou de l’abdomen.
Scintigraphie myocardique.

IV

> 10

Certaines explorations en médecine nucléaire ou en TDM, certaines procédures en radiologie interventionnelle.
TEP/TDM du corps entier au FDG.


Source: Guide du bon usage des examens d'imagerie médicale http://gbu.radiologie.fr/