Insuffisance cardiaque


Médicaments concernés

Anti VEGF :

  • sorafenib (Nexavar®)
  • sunitinib (Sutent®)
  • pazopanib (Votrient®)

Anti HER2 :

  • trastuzumab (Herceptin®)
  • lapatinib (Tyverb®)

Description

Trastuzumab et lapatinib 

  • Baisse, le plus souvent asymptomatique, de la fraction d’éjection ventriculaire gauche (FEVG) de 3 à 18 %, qui peut être majorée quand chimiothérapie associée.
  • Insuffisance cardiaque de 0,6 à 3,8 %, le plus souvent réversible à l’arrêt du traitement.

Sunitinib et sorafenib 

  • Toxicité cardiaque encore mal connue : 34 % d’évènements cardiaques, 18 % symptomatiques.
  • Augmentation du QT avec le sunitinib.

Bilan préthérapeutique

Examen clinique, ECG, évaluation de la FEVG (par scintigraphie cardiaque, échographie cardiaque ou IRM cardiaque).

Le traitement ne peut être débuté que si la FEVG est > à 50 % (pour le trastuzumab).


Surveillance thérapeutique

À chaque consultation : examen clinique (et en cas de doute, évaluation de la FEVG)

Surveillance : évaluation de la FEVG recommandée tous les 3 mois pendant le traitement.

Pour le sunitinib : ECG régulier avec mesure de l’espace QT (recommandé).

Si antécédent cardiovasculaire, prévoir surveillance tous les 2 mois.

Si apparition d’une insuffisance cardiaque (symptomatique ou non) :

  • Arrêt du traitement et prise en charge par un cardiologue.
  • Prise en charge de l’insuffisance cardiaque conventionnelle selon les recommandations (régime désodé, diurétiques, IEC, AA2,
  • Béta-bloquants).
  • Récupération possible de la fonction ventriculaire gauche en quelques semaines.
  • Réadministration de la thérapie ciblée possible si utile pour le contrôle de la maladie néoplasique, sous surveillance cardiologique

Suivi du traitement par trastuzumab

et conduite à tenir en fonction du FEVG

 



Rythme des contrôles : FEVG tous les 3 mois si FEVG ≥ 50, contrôle à 6 semaines si FEVG < 50


 

Sources: OncoBretagne