Tumeurs cérébrales

L’IRM est sensible pour la détection des tumeurs à un stade précoce, pour une localisation précise (en vue d’une intervention), et pour les lésions de la fosse postérieure. L’IRM de perfusion et la spectroscopie MR sont utiles au diagnostic de récidive.

Troubles cognitifs

Une imagerie cérébrale systématique est recommandée en cas de démence d’installation récente. Le but de cet examen est d’éliminer les causes de démence non dégénérative (processus expansif intracrânien, hydrocéphalie à pression normale, lésions d’origine vasculaire…). Cet examen permet aussi le diagnostic d’anomalies orientant vers certaines démences dégénératives (atrophie des hippocampes, fronto‐ temporale ou pariétale). Il n’est pas recommandé d’effectuer une injection de produit de contraste en l’absence d’élément pouvant le justifier. Si une imagerie cérébrale a déjà été récemment pratiquée, il n’est pas recommandé de la répéter en l’absence d’élément susceptible de la motiver. Cet examen est au mieux une IRM, à défaut une tomodensitométrie cérébrale, en fonction de l’accessibilité à ces techniques et du niveau de coopération du patient

Surdité neurosensorielle

L’IRM est nettement préférable à la TDM, en particulier pour les neurinomes de l’acoustique. La TDM peut être réalisée en complément de l’IRM dans certains cas particuliers.

Sinusites chroniques

La TDM est l’examen de référence dans la prise en charge de la pathologie chronique des sinus de la face (bilan initial, bilan préopératoire, surveillance). Elle inclut la région dentaire dans un même temps. La décision de répéter la TDM doit entrer dans le cadre d’une prise en charge spécialisée. L’irradiation oculaire lors d’une TDM n’est pas négligeable (faible dose recommandée). L’IRM n’est indiquée que dans le cas de formes compliquées, pseudo‐tumorales ou à la recherche d’une pathologie tumorale intriquée sous‐jacente.

Sinusites aiguës

Le diagnostic est clinique. Lʹimagerie nʹest indiquée quʹen cas de présentation atypique, hyperalgique ou de complication (neurologique, ophtalmologique ou dʹordre général). La TDM et/ou lʹIRM sont alors indiquées.

Sclérose en plaques et autres affections de la substance blanche

L’IRM est beaucoup plus sensible que la TDM pour la détection des affections de la substance blanche. Elle peut rester négative dans certains cas de sclérose en plaques établie. L’IRM est aussi plus efficace que la TDM pour délimiter, apprécier le volume et localiser les atteintes de la substance blanche. Les nouveaux critères diagnostiques de la sclérose en plaques (Mc Donald‐Barkhof) intègrent les données de l’IRM.

Processus expansifs hypophysaires et parasellaires

L’IRM est plus performante que la TDM pour l’analyse des régions hypophysaire, caverneuse et sphénoïdale. L’IRM peut être couplée à une Angio‐RM pour l’étude des artères carotides internes (recherche d’anévrisme, de fistule artério‐veineuse de la région caverneuse). L’IRM est plus performante que la TDM pour l’analyse de la région suprasellaire (région hypothalamique, tige pituitaire).

Pathologie neuro‐infectieuse

Une IRM cérébrale est recommandée devant un tableau de méningo-encéphalite. 0 29 A TEMP Examen spécialisé [C] La tomoscintigraphie cérébrale de perfusion est sensible pour détecter u ne encéphalite aiguë

Orbites – Corps étrangers métalliques (avant IRM)

Pas de réalisation systématique en cas dʹantécédent de travail sur métaux. La radiographie des orbites nʹest indiquée que si le patient a des antécédents de pénétration oculaire de corps étranger (CE) métallique pris en charge médicalement et si ce traitement nʹa pas permis de retirer tous les CE ou si le patient ignore si tous les CE ont été retirés. Pour les blessures graves, voir.

Mouvements anormaux

Devant tout syndrome parkinsonien et après un avis spécialisé, une IRM peut être réalisée afin d’éliminer une cause vasculaire, tumorale ou de mettre en évidence des signes d’atrophie focalisée. Il n’y a cependant pas d’indication de l’imagerie dans la maladie de Parkinson.

Lésions tumorales et pseudo‐tumorales des sinus et des fosses nasales

L’imagerie est indispensable au bilan d’extension de ces lésions, parfois nécessaire au bilan diagnostique (mucocèles, kystes épidermoïdes…). L’IRM et la TDM ont des performances équivalentes et peuvent être complémentaires (meilleure analyse des rapports avec l’encéphale en IRM, meilleure analyse des structures osseuses en TDM).

Lésions intra‐orbitaires extra‐oculaires

L’IRM est l’examen de première intention. Elle fournit une excellente approche de la caractérisation tissulaire et permet lʹanalyse des rapports de la lésion avec le nerf optique en particulier à l’apex orbitaire. Elle est formellement contre‐indiquée en cas de suspicion de corps étranger ferromagnétique.

Epilepsie chronique pharmaco‐résistante

En cas d’épilepsie pharmaco‐résistante, l’IRM est plus sensible que la TDM pour l’analyse fine des anomalies cérébrales, en particulier pour l’étude de la face interne des lobes temporaux. Les crises partielles/focales peuvent nécessiter une évaluation approfondie si la chirurgie est envisagée.

Crise comitiale

Une première crise chez l’adulte doit faire rechercher une lésion intracérébrale ; l’IRM est plus sensible que la TDM.

Céphalées chroniques

La radiographie est de peu d’utilité en l’absence de signes/symptômes focaux. (Voir 15A et 16A. I 08 A)

Céphalées aiguës progressives, inhabituelles

L’IRM peut détecter des hémorragies sous arachnoïdiennes passées inaperçues en TDM et est plus sensible que la TDM pour le diagnostic de lésions inflammatoires ou infectieuses méningées. Elle permet de plus le diagnostic d’autres pathologies susceptibles de se révéler par ce type de céphalées (thromboses veineuses cérébrales, dissections des artères cervicales, hypotension intracrânienne).

Céphalées aiguës brutales

La TDM permet le diagnostic d’hémorragie sous arachnoïdienne dans la plupart des cas, en particulier dans les premiers jours et d’une éventuelle hydrocéphalie associée. Une TDM négative n’exclut pas une hémorragie sous‐arachnoïdienne (en particulier au‐delà du 7ème jour ou si l’hémorragie est peu abondante).

Atteinte du champ visuel

L’IRM permet une exploration précise et complète des voies visuelles. La TDM est indiquée en cas de suspicion de processus expansif intra‐orbitaire (exophtalmie) afin de réaliser le bilan dʹextension.